mercredi, 1 mai 2024

Quelques ondées entrecoupées d'averses...

Un premier mai loin de l’Amoureuse, je suis sous la pluie à Tours, quand elle est bien au sec au soleil de Bretonnie !

Heureusement que la Merveille me tient compagnie !

Bref, pas le courage d’aller me mouiller pour prendre en photo, tradition bien française oblige, mes muguets.

La photo de l’année dernière fera bien l’affaire  pour fêter cette journée de lutte des droits des travailleurs et des travailleuses !

lundi, 29 avril 2024

Retour...

Voilà, de retour d’une semaine de vacances reposante et ensoleillée, quoique un peu fraîches !

Il faut encore que je trie et traite les photos, mais ce ne sera pas pour ce soir ; ce soir c’est Paris Carnet 42, le retour !

Île de Ré - Mars 2018
Île de Ré - Mars 2018

Mais bon, des photos, il y a ce qu’il faut en stock !

dimanche, 28 avril 2024

Les envahisseurs...

17 du 52 de Virginie, saison 6

 

 

Nous voilà repartis pour une 6e saison des 52 de Virginie.

Bien entendu, c’est ouvert à tous, alors n’hésitez pas à nous rejoindre !

 

Fleuri

 

Depuis janvier, quelques contrariétés de la vie nous avaient empêchés de translater autant que nous l’aurions voulu vers notre refuge Bretonnien !

Du coup, la nature, avec raison, ne nous a pas attendus pour profiter du printemps particulièrement humide de cette année.

C’est ainsi que j’ai retrouvé le jardin joliment envahi par les jolies fleurs blanches de l’ail à trois angles (ou triquétre). Certes, ce n’est pas laid, mais cette plante normalement du sud, est devenue dans notre région carrément invasive et donc agaçante parce qu’elle étouffe tout le reste ! Seuls deux jonquilles au milieu du jardin font un peu tache jaune au milieu du tableau.

Je me suis donc attaqué à éradiquer, bulbe compris, la drôlesse ! Du coup, j’ai découvert sous son couvert, mes muguets plantés l’année dernière très souffreteux, qui en fleur, mais sans feuilles, qui avec feuilles, mais sans fleur, et plein d’autres qui tente simplement de sortir de terre !

Les iris, eux, du haut de leurs hauteurs n’ont pas été gênés par l’impétrant, et s’ils ne sont pas encore fleuris, ce n’est, semble-t-il, qu’une question de jour !

Il y a aussi dans un coin, les arums qui, tout en restant dans le blanc, nous offrent un joli spectacle.

Enfin, concernant les Agapanthes, leur heure n’est pas encore venue…

 

samedi, 27 avril 2024

Avec le temps, et les anniversaires passent... n°7

Là tu fais des recherches pour trouver le bon psy. Depuis tes quarante ans, tu t’es intéressé à la chose et sais quel genre tu veux : un psy hypnothérapeute d’obédience Eriksonnienne. Oui, c’est très précis, en aucun cas tu ne souhaites avoir à faire à un freudien, tu ne les aime pas avec leurs théories fumeuses. Tu déniches la perle rare qui en plus est disponible quasi immédiatement. Pendant trois ans, tu vas le voir quasiment une fois par semaine ; tu feras ta dernière séance deux mois avant tes cinquante ans. Quelque part, tu as l’impression que cet homme a changé ta vie, la perception que tu avais de toi, du monde, de ta façon d’être aujourd’hui. Avec le recul, tu sais que sans lui, ta vie serait complètement différente !

 

À peine l’as-tu quitté, que ta vie justement va prendre un autre sens, une autre tournure. Tes cinquante ans seront ton anniversaire le plus mémorable, des gens venus de  loin, de très loin, de l’autre bout du monde pour vous dire qu’il vous aime ! Celle venue de Chicago pour trois jours, juste pour toi, très mauvais pour le bilan carbone mais excellents pour ton ego !

 

Et cerise sur le gâteau d’anniversaire, tu y revoyais celle qui allait tout changer dans la suite de ton histoire !

Le reste coula de source, une Belle est entrée dans ta vie. Tu changeas tes priorités, ta famille d’abord, l’Amoureuse, sa Merveille et son frére. Tu quittas l’intermittence du spectacle pour un poste en fixe. Grosse baisse de salaire, mais ce n’est pas grave ; tu avais rencontré les femmes de ta vie !

Tu devins orphelin après que ta mère aie rejoint les étoiles.

Et puis un beau projet de mer et de rocher.

Et bientôt une sixième décennie, une nouvelle étape, la vie ne fait que commencer !

 

vendredi, 26 avril 2024

Avec le temps, et les anniversaires passent... n°6

Tu t’es replongé dans le travail, comme avant. Tu as fait le tour de France et du monde, certaines années tu étais plus souvent à l’hôtel que dans ton lit.

Tu étais reconnu pour ton boulot, ton expertise, ton professionnalisme.

Et pourtant, tu sentais bien qu’au fond de toi, un truc changeait, tu prenais de l’âge, tu n’avais plus 20 ans, même plus quarante, les technologies commençaient à te dépasser, tu faisais toujours illusion, mais tu avais perdu ta sérénité. De plus en plus souvent, l’anxiété prenait le dessus au moindre problème, au moindre taf un peu compliqué, où était passée ton insouciance d’antan ?

 

 

Et puis tu as eu 46 ans et tu es tombé gravement amoureux d’une belle demoiselle bien plus jeune que toi, ça t’a un minimum titillé les neurones de te dire que tu avais 15 ans quand elle est née ! Elle est venue résider chez toi, toi le célibataire endurci comme le pensais certain ! Et là, tu as pris conscience de plein de choses ! Tu avais 46 ans et c’était la première fois que tu habitais avec une amoureuse ! Oh, des aventures, tu en avais eu, certes tu n’étais pas un puceau de la dernière pluie, mais n’empêche, c’était la première fois que tu t’essayais à la vie à deux ! Et te sont remontés tes rêves de jeune homme, ceux de fonder une famille, d’avoir un enfant. D’ailleurs, vous en avez causé de cette éventualité dont, de ton côté, tu avais fait le deuil ! Souvent !

Et puis la vie ! Ça a duré un an ; beaucoup de bonheur et puis l’ordre des choses, vous n’étiez pas la bonne personne pour l’autre. Vous vous êtes fait la bise et êtes resté bon ami…

Il n’empêche, ce fut dur pour toi, entre prise de conscience, regret, envie, espoir, désir. Vers le triste constat que pendant 25 ans tu t’es caché dans le travail, travail que tu as choisi, travail que tu aimes ; à aucun moment tu n’as songé à ta vie  personnelle, amoureuse, sentimentale. Oh bien sûr, certain soir la solitude de ton cœur te revenait à la gueule, les larmes coulaient, les maux noircissaient tes cahiers, mais bien vite tu replongeais dans d’autres aventures professionnelles.

 

Te voilà arrivé aux portes d’une nouvelle dizaine, la cinquième, le boulot change, tes réseaux aussi, et puis l’envie ; un ras-le-bol général d’un taf qui a de moins en moins de sens pour toi, à savoir si, au final, cela en a eu un jour ! Et tout ça explose dans ta tête en un melting-pot embrouillé, une orgie de sentiments contradictoire, un retour de la tristesse et une incompréhension de toi-même.

(A suivre)

jeudi, 25 avril 2024

Avec le temps, et les anniversaires passent... n°5

Tu t’es dit qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond, qu’il fallait faire quelque chose, alors tu as cherché un psy, au hasard, dans l’annuaire. La dernière fois que tu en avais vu un, tu avais 7 ans !

Les premiers que tu as appelés t’ont proposé un rendez-vous dans six mois, tu as décliné ; et puis, il y a eu ce type, pas loin de chez toi, psychiatre de son état, il t’a posé des questions au téléphone et t’a donné rencard pour dans 2 jours. Il avait la tête de l’emploi, un peu rondouillet, une barbichette, un crâne chauve sur le dessus et une couronne de cheveux un peu folle. Des lunettes rondes et un costume genre tweed, marron. La pièce était grande avec une belle bibliothèque en acajou plein de livres reliés. Dans un coin, un canapé rouge avec des coussins et derrière une chaise. À l’opposé, un beau bureau, et devant deux gros fauteuils confortables ; il t’en proposa un et s’assit dans l’autre presque en face de toi, légèrement en quinconce. Il a croisé ses mains sur son ventre, s’est reculé dans son fauteuil et a posé la première question. Vous avez parlé une heure et demie, tu as presque été sincère dans tes réponses, tu n’as pas tout dit, tu ne connaissais pas trop les usages, et puis, certaines questions te semblait intrusive.  Il avait une voix calme, ne jugeait jamais, rebondissait ici et là sur tes paroles. À la fin, il t’a expliqué un peu les différentes thérapies, ce que lui faisait, ce qu’étaient les divers métiers et l’obédience des gens qui s’occupe des boyaux de la tête.

Dans ton cas, il pensait que ce n’était pas trop grave, une petite déprime, voire une légère dépression. Il t’a parlé aussi dérèglement des circuits parasympathique. Après votre discussion, et par rapport à ce que tu lui avais dit, il n’a pas vu de gros traumatismes, il a même suggéré que ton questionnement et ton état venaient de là. Il a jugé que tu n’exigeais pas de médication, et pour ce qui est de ton circuit sympathique il t’a recommandé une pilule à base de plante, pas dangereux, le Vagostabyl. Enfin il t’a conseillé plutôt d’aller voir un psychologue, que lui faisait surtout dans la psychanalyse, ce qui, selon lui, actuellement, ne correspondait pas à ton besoin et à ta démarche du moment d’aller mieux.

« La psychanalyse n’a jamais guéri personne, et d’ailleurs ce n’est pas le but, elle est là pour essayer de comprendre, de se comprendre… ».

Étonnamment, tu en es sorti ragaillardis, avec un bon moral, tu as été acheté une boîte de son truc aux plantes, et quand tu sentais monter un peu d’angoisse, une petite pilule orange et hop… Placebo ou pas ? Tu n’as jamais su…

Tu n’as jamais été voir de psy

 

Bref, tu as eu 40 ans et maintenant ça va mieux !

 

Tu ne savais pas encore la suite.

(A suivre)

mercredi, 24 avril 2024

Avec le temps, et les anniversaires passent... n°4

Au réveil tu te demandes pourquoi cette boule d’angoisse dans le ventre, tu n’as pas envie de bouger, d’y partir, tu as juste besoin de pleurer ; et tout en ruminant ta non-envie, tu te prépares, comme tu l’as toujours fait !

La première fois que tu as ressenti ça, c’était le premier jour de ton vrai premier boulot, celui où tu devrais te rendre quotidiennement, avec de véritables sous à la fin. Sur le périph, à chaque porte, tu voulais sortir, faire demi-tour, ne pas y aller… Et tu y es allé… Parce qu’il faut, parce que tu es fort, parce que « non, mais ça va, tu ne vas pas nous chier une pendule » !

Pendant une semaine, tu as eu cette boule au ventre, l’estomac en vrac, les larmes au bord des yeux ; et puis c’est passé…

 

Et puis de nouveau, quand, première guerre du Golf oblige, tu t’es retrouvé au chômage, viré de ton CDI. Curieusement, ce n’est pas dans la galère que c’est revenu, non, mais plutôt quand ta carrière de free-lance a commencé à décoller. Tu te rappelles, c’était dans une tour de la défense, celle de Elf, il te semble, tu avais installé un vidéoprojecteur dans une grande salle pour une réunion, et tu attendais ton client, il avait du retard, beaucoup, et étonnamment, plus tu patientais, plus cette boule ressurgissait, plus tes intestins se contractaient, plus tes yeux se mouillaient, tu n’avais pas envie d’être là, plus envie de rien, tu voulais fuir et puis il est arrivé ! Poker en face, comme d’hab…

Et tout ça a passé, la vie, un métier qui te plaisait, beaucoup de boulot…

Trop ?

Surement…

 

Tu as 40 ans et l’autoroute défile au volant de ton bahut. La commerciale, une copine, a décidé de descendre avec toi pour te tenir compagnie ; elle aurait pu profiter de son dimanche et venir demain en train… Elle parle, vous bavardez, mais tu n’es pas là… Tu te souviens juste que tu as failli vous mettre dans le décor en voulant prendre une bouteille d’eau, un petit coup de volant malencontreux, le camion en surcharge fait une grosse embardée, frôle la barrière de sécurité et le fossé ; tu rattrapes le coup, tes bonnes étoiles ne sont pas loin, mais le reste du voyage sera plus silencieux, la peur rétrospective s’ajoute à ton anxiété. Tu n’as pas eu la trouille pour toi, mais simplement la crainte d’avoir manqué de la tuer ! Et te dire qu’au bout du compte, tu aurais pu mourir, mais bon ce n’est pas bien grave. Ça t’angoisse encore plus…

 

 

Tu passes quatre jours horribles, tu te forces pour tout, le moindre  problème technique, base de ton boulot, te semble insurmontable, là où d’habitude tu te contentes, d’un « pff fait chier… ». Tu as l’impression d’être un robot, de ne pas être ici, tu considères comme un miracle qu’au final tout se soit bien déroulé, et puis tu reprends ton camion et tu remontes seul sur Paris…

(A suivre)

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